31/08/2010

Droit des détenus

Cette matière qui ne cesse de se développer tend à devenir un domaine autonome, dans lequel notre cabinet intervient souvent. Si vous avez été condamné à une peine d’emprisonnement inférieur…
Article écrit pari-com
31/08/2010
illustration du droit des détenus

illustration du droit des détenus

Cette matière qui ne cesse de se développer tend à devenir un domaine autonome, dans lequel notre cabinet intervient souvent.

Si vous avez été condamné à une peine d’emprisonnement inférieur ou égal à deux années (une année en cas de récidive) mais que vous n’avez pas été incarcéré à l’audience, nous pouvons demander un aménagement de peine qui soit une alternative à l’incarcération.

Il est en effet possible dans ce cas d’effectuer la peine d’emprisonnement sous le régime du placement sous surveillance électronique, lequel vous impose, en dehors de vos horaires de travail, de rester à votre domicile.

Il est également possible de demander une semi-liberté, laquelle permet aux condamnés de continuer à travailler normalement, sous réserve de regagner l’établissement pénitentiaire durant la nuit et les week-ends dans des quartiers spéciaux.

Il est également prévu des cas de placement à l’extérieur, dans des centres spécifiques.

Nous pouvons également intervenir devant la commission d’application des peines pour une demande de liberté sous contrainte.

Nous vous défendons devant le juge de l’application des peines lors de l’audience qui statue sur de telles demandes.

Nous sommes également en mesure de présenter toutes les demandes d’aménagement de peine et de libération conditionnelle pour les détenus.

Nous pouvons aider le détenu à préparer son projet et constituer son dossier.

Notre cabinet le défend lors de l’audience de jugement devant le Magistrat chargé de l’application des peines.

Outre les mesures d’aménagements de peines classiques, nous pouvons également présenter des demandes de suspension de peine, de placement à l’extérieur, de semi-liberté ou encore de fractionnement de peine.

Des cas spécifiques d’aménagement de peine sont encore possibles pour les détenus malades ou ceux qui assument une fonction parentale sur de très jeunes enfants.

Enfin, durant la détention, nous pouvons vous défendre devant la commission de discipline, et en appel des décisions de celle-ci devant le Tribunal administratif.

Nous pouvons introduire des plaintes, éventuellement avec constitution de partie civile, si vous avez été victime en détention d’infractions : vols entre détenus, menaces, violences, racket, atteintes sexuelles…

Nous pouvons également attaquer en annulation pour excès de pouvoir devant le Tribunal administratif compétent toutes les décisions de l’administration pénitentiaire qui vous font grief :
Placement à l’isolement, saisies de correspondances, contrôle des photocopies, transferts d’établissements, non-respect des droits fondamentaux, refus de permis de visite, limitation des parloirs…

Nous pouvons également introduire des procédures en la forme des référés afin d’obtenir la suspension immédiate d’une décision administrative qui entraînerait pour vous un danger grave et immédiat, telle qu’un placement à l’isolement.

Nous pouvons également introduire des procédures de référé dont l’objet serait de constater des conditions anormales de détention, afin d’obtenir dans un deuxième temps l’annulation d’une décision, ou l’indemnisation des préjudices subis.

Si vous êtes placé en détention provisoire, nous pouvons vous aider à obtenir dans un premier temps les permis de visite pour vos proches.

Nous pouvons ensuite présenter des demandes de libération et de placement sous contrôle judiciaire, avec éventuellement assignation à résidence ou versement d’une caution judiciaire ; nous pouvons relever appel des éventuels refus jusqu’à obtenir votre libération provisoire.

Le cabinet BONFILS a obtenu certaines décisions qui figurent sous le lien suivant.

F.A.Q

Quel est le juge compétent au regard de la matière ?

Le juge compétent en fonction de la matière dépend de la nature de l’affaire :

Pour les litiges civils de la vie courante, c’est le tribunal judiciaire civil qui est compétent : en procédure orale jusqu’à 10 000 €, et en procédure écrite au-dessus de 10 000 €.

Pour les saisies et l’exécution des décisions de justice, c’est le juge de l’exécution.

Pour les litiges du travail, ce sont les conseils des prud’hommes.

En matière de conflits familiaux et de séparation, c’est le juge aux affaires familiales.

Pour protéger les mineurs en danger, c’est le juge des enfants.

Pour juger les mineurs poursuivis pénalement, c’est le tribunal pour enfants.

Pour juger les majeurs poursuivis pénalement, c’est le tribunal correctionnel.

Entre commerçants, c’est le tribunal de commerce.

Pour les plaintes en matière pénale, c’est le Procureur de la République, ou s’il n’a pas donné suite à cette plainte, le Juge d’instruction près le tribunal judiciaire.

Toutes ces juridictions sont regroupées au sein du tribunal judiciaire de chaque ressort géographique.

Quel est le juge compétent en fonction du lieu ?

La compétence géographique de base, c’est le tribunal qui correspond au domicile du (ou d’un) défendeur.

En matière contractuelle, on peut choisir par exception le tribunal du lieu d’exécution du contrat.

En matière délictuelle (faute civile comme un accident), on peut choisir le tribunal du lieu des faits.

En matière de succession, c’est toujours le dernier domicile du défunt.

Comment exécuter une décision de justice

Vous devez transmettre l’original d’une décision de justice exécutoire à un commissaire de justice ; le principe est dorénavant l’exécution provisoire systématique, même en cas d’appel.

Le commissaire de Justice est un professionnel chargé d’exécuter les décisions de justice, il dispose de différentes voies d’exécution, comme la saisie bancaire ou immobilière.

L'assistance par un Avocat est-elle obligatoire ?

Elle ne l’est pas dans toutes les procédures, même si l’obligation de représentation par un Avocat a été considérablement étendue.

La représentation par un Avocat est obligatoire par principe devant le tribunal judiciaire, même en référé, sauf dans certaines matières précises en dessous de 10 000 € comme le contentieux électoral.

La représentation par avocat est obligatoire devant le juge de l’exécution au-dessus de 10 000 €.

Au tribunal de commerce, y compris en référé, la représentation par avocat est aussi obligatoire au-dessus de 10 000 €.

La représentation par avocat n’est pas obligatoire devant le Juge Aux Affaires Familiales SAUF en matière de divorce, séparation de corps, et liquidations patrimoniales.

Au conseil des prud’hommes, l’Avocat n’est pas obligatoire en 1ère instance, mais en appel oui.

En matière pénale, l’assistance par un Avocat n’est pas obligatoire SAUF pour la CRPC (comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité), devant une Cour d’Assises, et pour les mineurs.

Quelle responsabilité en cas d'accident de la circulation ?

Le conducteur responsable ne peut pas opposer la force majeure ou le fait d’un tiers à la victime pour la priver d’indemnisation. La seule cause d’exonération pour le conducteur est la faute de la victime, selon qu’elle a la qualité de conducteur, ou non.

La victime non conductrice peut se voir opposer sa propre faute uniquement dans deux hypothèses :

1. Elle a volontairement recherché le dommage (la victime a tenté de se suicider).

2. Lorsque la faute de la victime est inexcusable et cause exclusive de l’accident.

Dans ce cas, le conducteur est totalement exonéré, et ne doit aucune indemnisation SAUF exception : la faute inexcusable n’est pas opposable aux victimes non conductrices de moins de 16 ans, et de plus de 70 ans ou ayant un taux d’invalidité d’au moins 80%.

Lorsque la victime à la qualité de conducteur, l’exonération de l’autre conducteur impliqué pourra être partielle ou totale en fonction du degré d’implication de la faute de la victime dans la réalisation de son préjudice.

S’agissant de l’indemnisation des dommages matériels, toutes les victimes peuvent se voir opposer leur faute par le conducteur dont le véhicule est impliqué, pour limiter ou exclure l’indemnisation.

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